Troubles du langage écrit TLE : dyslexie et dysorthographie
Troubles du langage écrit TLE : dyslexie et dysorthographie

Orthophonie : Lilémø en rééducation

Pauline : orthophoniste à l'Hôpital Bicêtre (AP-HP)

Pauline Merienne exerce au Centre Référent des Troubles du Langage et des Apprentissages de l’hôpital Bicêtre. Ce service reçoit en consultation des enfants âgés de 3 à 15 ans présentant des troubles complexes des apprentissages. Il assure également une scolarisation adaptée et une prise en charge multidisciplinaire et intensive à 35 enfants âgés de 8 à 12 ans ayant un trouble sévère d’apprentissage du langage écrit avec ou sans trouble associé.

Pauline utilise Lilémø dans sa pratique professionnelle et nous partage son avis de spécialiste :

Qu'est-ce qu'un trouble d'apprentissage du langage écrit (TLE) ?

Selon, la classification internationale du DSM-V (2015), un enfant ayant un trouble d’apprentissage du langage écrit présente des déficits des procédures d’identification des mots écrits (ce que l’on appelait dyslexie-dysorthographie) avec préservation ou déficit de la compréhension orale.

Les troubles possibles de l’enfant ayant un TLE sont les suivants :

  • lecture des mots inexacte ou lente et réalisée péniblement (ex : bébé peut être lu /dede/, carte peut être lu /katʁ/),
  • difficultés à comprendre ce qu’il lit,
  • difficultés à orthographier (ex : regarde peut-être écrit « regad »),
  • difficultés d’expression écrite.
Orthophonie : Lilémø en rééducation

Parmi les hypothèses causales du trouble du développement des procédures d’identification des mots écrits, l’hypothèse phonologique est celle qui fait le plus consensus. Dans les Recommandations de Bonne Pratique d’Evaluation, de Prévention et de Remédiation des troubles du langage écrit chez l’enfant et chez l’adulte (publié en mars 2022), il est mentionné que les entraînements de la conscience phonologique, plus exactement de la conscience phonémique (capacité à analyser les sons de la parole, à les manipuler, les combiner), doivent être associés à une représentation de l’écrit pour être réellement efficaces. Il est également indiqué que l’impact des interventions de remédiation est fortement lié au niveau de fréquence et d’intensité des entraînements.

Quels sont les atouts de Lilémø pour la rééducation du langage écrit ?

Lilémø adapté pour la rééducation orthophonique

1. L’utilisation de Lilémø permet de travailler la conscience phonologique et plus particulièrement la conscience phonémique en lien direct avec le langage écrit (exemple d’exercice spécifique : proposer un mot à trou, l’enfant doit identifier le son manquant et trouver la lettre qui correspond).

2. Grâce à Lilémø, les liens entre les phonèmes et les graphèmes sont consolidés.

3. Lilémø entraîne non seulement la lecture mais également la transcription ce qui fait partie des Recommandations de Bonne Pratique pour la remédiation des troubles du langage écrit.

4. Il est possible de cibler le travail sur certaines correspondances simples (ex : /v/ s’écrit v) ou plus complexes (ex : /wɛ˜/ s’écrit oin).

5. Le travail peut être progressif en variant le type de syllabes au sein des mots à transcrire (ex : consonne-voyelle, voyelle-consonne, CVC, CCV, etc) ou la longueur des mots.

6. Il est facile de travailler de façon fréquente et répétée avec cet outil ce qui permet à l’enfant de progresser.

 

Les enfants apprécient d’utiliser Lilémø car cet outil est ludique, et permet même une utilisation en autonomie. Les enfants ayant un TLE sont souvent réticents pour écrire avec un stylo sur une feuille du fait de leur difficultés scolaires et de leur peur de l’erreur orthographique. Mais la manipulation des lettres de Lilémø est vécue de façon totalement différente et le retour vocal leur permet de s’autocorriger au fur et à mesure de la transcription.
Pauline Merienne orthophoniste
Pauline Merienne
Orthophoniste, Hôpital Bicêtre

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